« La Tuaille »
La
tuaille du cochon était unefête familiale campagnarde qui trouve son origine dans les hauts-plateaux de la Haute-Loire, de l’Ardèche et de la Lozère.
C'était un moment important de l'année qui se déroulait généralement entre décembre et mars, période propice où les travaux à la ferme sont les moins importants.
(PS: Un grand merci pour les photos qui nous ont été remises par des habitants de la Commune)
Véritable coutume, à ce titre elle échappe aux règles d’abattage à condition que l’animal ait été élevé et tué sous le même toit.
Traditionnellement, c’est la fête où tout le monde est à pied d’œuvre. Vers 6-9 mois, le cochon, ayant atteint 100 à 120kg, était bon à tuer. Tôt le matin, le cochon était saigné par le « tueur de cochons » ; homme énergique en général puisque le travail était physique.
En plus il se faisait aider d’un ou deux hommes de la maison qui devaient se tenir à sa disposition. L’heure était convenue, généralement tôt le matin, en même temps que les préparatifs d’usage. Le cochon était couché et solidement attaché sur un banc prévu à cet effet aux lattes élargies ou même parfois pendu par les pattes arrières. Il était ensuite débarrassé de ses poils en étant brûlé dans la paille (Haute- Loire) ou ébouillanté (Lozère) et raclé avec un large couteau.
Selon la grandeur de la famille, il était tué un cochon à l’entrée de l’hiver et un deuxième à la sortie de ce même hiver. La viande « travaillée » (saucissons, chapelets de saucisses, pâtés, lard, viandes au sel, ..) était conservée au « charnier » qui était une petite pièce, sèche et ventilée, orientée au Nord dans la maisonnée. Des clous étaient prévus au plafond pour permettre le s séchage des jambons et saucissons.
L’adage « tout est bon dans le cochon » se vérifiait pleinement.
De nos jours cette tradition perdure chez certains agriculteurs même si elle est bien moins courante.
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